George Sand and Gustave Flaubert
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227 《喬治‧ 桑與福樓拜 》 2018-0509 漢清講堂
"She loved the sea for its storms alone, cared for vegetation only when it grew here and there among ruins. She had to extract a kind of personal advantage from things and she rejected as useless everything that promised no immediate gratification -- for her temperament was more sentimental than artistic, and what she was looking for was emotions, not scenery."
--from MADAME BOVARY(1857)
--from MADAME BOVARY(1857)
Emma, a passionate dreamer raised in the French countryside, is ready for her life to take off when she marries the decent, dull Dr. Charles Bovary. Marriage, however, fails to live up to her expectations, which are fueled by sentimental novels, and she turns disastrously to love affairs. The story of Emma’s adultery scandalized France when Madame Bovary was first published. Today, the heartbreaking story of Emma’s financial ruin remains just as compelling. In MADAME BOVARY, his story of a shallow, deluded, unfaithful, but consistently compelling woman living in the provinces of nineteenth-century France, Gustave Flaubert invented not only the modern novel but also a modern attitude toward human character and human experience that remains with us to this day. One of the rare works of art that it would be fair to call perfect, MADAME BOVARY has had an incalculable influence on the literary culture that followed it. This translation, by Francis Steegmuller, is acknowledged by common consensus as the definitive English rendition of Flaubert’s text. READ an excerpt here: https://www.penguinrandomhouse.com/…/madame-bovar…/hardcover
1109/5000
Letter from George Sand to Pauline Viardot, in Nohant, October 16, 1851 (volume 10 of Georges Sand's Correspondence by Georges Lubin):
"We live a life of cabotins, Nohant is no longer Nohant, it is a theater, my children are no longer children, they are dramatic artists, my inkwell is no longer a fountain of novels, it is a tank of plays, I'm no longer Madame Sand, I'm a first role missed ...
The theater is as big as a handkerchief, the public is composed of 50 people, neither more nor less, all close friends, domestic or peasants of the neighborhood. The troop consists of Maurice and I, Manceau and Lambert, Duvernet and his wife, a good ugly child you do not know and the carpenter of the house who is the machinist, the blower and the utility. The young first is Augustine at the time of the holidays ... ".
Illustrations: the theater of Nohant in real life and painted by Maurice (collection Institut de France); George Sand's autograph manuscript of a play performed at Nohant: the Dalès (auctioned).
La folie du théâtre !
Lettre de George Sand à Pauline Viardot, à Nohant, le 16 octobre 1851 (tome 10 de la Correspondance de George Sand par Georges Lubin) :
"Nous menons une vie de cabotins. Nohant n'est plus Nohant, c'est un théâtre, mes enfants ne sont plus des enfants, ce sont des artistes dramatiques ; mon encrier n'est plus une fontaine de romans, c'est une citerne de pièces de théâtre, je ne suis plus Madame Sand, je suis un premier rôle manqué...
Le théâtre est grand comme un mouchoir de poche, le public se compose de 50 personnes, ni plus ni moins, tous amis intimes, domestiques ou paysans du voisinage. La troupe se compose de Maurice et moi, de Manceau et Lambert, de Duvernet et sa femme, d'un bon enfant fort laid que vous ne connaissez pas et du menuisier de la maison qui est le machiniste, le souffleur et l'utilité. La jeune première est Augustine au temps des vacances...".
Le théâtre est grand comme un mouchoir de poche, le public se compose de 50 personnes, ni plus ni moins, tous amis intimes, domestiques ou paysans du voisinage. La troupe se compose de Maurice et moi, de Manceau et Lambert, de Duvernet et sa femme, d'un bon enfant fort laid que vous ne connaissez pas et du menuisier de la maison qui est le machiniste, le souffleur et l'utilité. La jeune première est Augustine au temps des vacances...".
Illustrations : le théâtre de Nohant en vrai et peint par Maurice (collection Institut de France) ; manuscrit autographe de George Sand d'une pièce de théâtre jouée à Nohant : le Dalès (vendu aux enchères).
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喬治‧ 桑父親"自殺"的故事,對她的心理影響至鉅.......
(Google Translate:His father...
On September 16, 1808, returning from a party with friends, George Sand's father, Maurice Dupin, died of a horse fall on the road leading from La Chatre to Nohant. Aurore Dupin was 4 years old: her fate changed at that moment ...
25 years later, George Sand reports in a diary kept in the National Library of France, this text was published by Georges Lubin at the editions of La Pléiade in the autobiographical works of George Sand his feelings and his hopes a little crazy when she even riding on the spot where his father killed himself ...
"1833 - Fragments of personal memories.
There was a sinister path place for my family. It was a detour after the thirteenth poplar; my father, who was scarcely older than I was then, returning home on a dark night, had been knocked down on the spot. Sometimes I stopped there to evoke his memory and to search in the moonlight for the imaginary traces of his blood on the pebbles. Most often, when I approached, I threw my horse at full speed and I let go the reins goading him at this detour where the path was growing and made my race dangerous. Would I tell you my madness? I was hoping to force my father's soul out of the sails of the invisible world ...
Alas, I called in vain the faint emanations which the air could have preserved from this soul as ardent, as orga- nized, as suffering as mine. Never the air is illuminated by a pale reflection in this place. It was in vain that I held my breath and, throbbing with hope and terror, I waited for him to shout "Take care" ... ".
Photos: Portrait of George Sand's father (George Sand's house at Nohant); grave of his father and grandmother in the private cemetery of Nohant; Portrait of George Sand in the 1830s (Departmental Archives of Indre).)
Son père...
Le 16 septembre 1808, rentrant d'une soirée chez des amis, le père de George Sand, Maurice Dupin, meurt d'une chute de cheval sur la route qui mène de La Châtre à Nohant. Aurore Dupin avait 4 ans : son destin bascula à cette minute-là...
25 ans plus tard, George Sand rapporte dans un journal intime _conservé à la bibliothèque nationale de France, ce texte fut publié par Georges Lubin aux éditions de La Pléiade dans les oeuvres autobiographiques de George Sand_ son ressenti et ses espoirs un peu fous quand elle-même passait à cheval à l'endroit-même où son père se tua...
25 ans plus tard, George Sand rapporte dans un journal intime _conservé à la bibliothèque nationale de France, ce texte fut publié par Georges Lubin aux éditions de La Pléiade dans les oeuvres autobiographiques de George Sand_ son ressenti et ses espoirs un peu fous quand elle-même passait à cheval à l'endroit-même où son père se tua...
"1833 - Fragments de souvenirs personnels.
Il y avait un endroit du chemin sinistre pour ma famille. C'était à un détour après le treizième peuplier ; mon père à peine plus âgé que je ne l'étais alors, revenant chez lui par une sombre nuit, y avait été renversé sur place. Quelquefois je m'y arrêtais pour évoquer sa mémoire et chercher au clair de lune les traces imaginaires de son sang sur les cailloux. Le plus souvent, lorsque j'en approchais, je lançais mon cheval de toute sa vitesse et je lui lâchais les rênes en l'aiguillonnant à ce détour où le chemin se creusait et rendait ma course dangereuse. Vous dirais-je ma folie ? J'espérais forcer l'âme de mon père à sortir des voiles du monde invisible...
Hélas, j'appelais en vain les faibles émanations que l'air aurait pu conserver de cette âme aussi ardente, aussi orgaeuse, aussi souffrante que la mienne. Jamais l'air ne s'illumine d'un pâle reflet en cet endroit. C'est en vain que je retiens ma respiration et que, palpitant d'espoir et de terreur, j'attendais qu'il me criât "Prends garde"...".
Il y avait un endroit du chemin sinistre pour ma famille. C'était à un détour après le treizième peuplier ; mon père à peine plus âgé que je ne l'étais alors, revenant chez lui par une sombre nuit, y avait été renversé sur place. Quelquefois je m'y arrêtais pour évoquer sa mémoire et chercher au clair de lune les traces imaginaires de son sang sur les cailloux. Le plus souvent, lorsque j'en approchais, je lançais mon cheval de toute sa vitesse et je lui lâchais les rênes en l'aiguillonnant à ce détour où le chemin se creusait et rendait ma course dangereuse. Vous dirais-je ma folie ? J'espérais forcer l'âme de mon père à sortir des voiles du monde invisible...
Hélas, j'appelais en vain les faibles émanations que l'air aurait pu conserver de cette âme aussi ardente, aussi orgaeuse, aussi souffrante que la mienne. Jamais l'air ne s'illumine d'un pâle reflet en cet endroit. C'est en vain que je retiens ma respiration et que, palpitant d'espoir et de terreur, j'attendais qu'il me criât "Prends garde"...".
Photos : portrait du père de George Sand (Maison de George Sand à Nohant) ; tombe de son père et de sa grand-mère dans le cimetière privé de Nohant ; portrait de George Sand dans les années 1830 (Archives départementales de l'Indre).
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